Claude Lemaire
Les Caprices de Marianne - 2009    
Les Caprices de Marianne, last days
d'Alfred de Musset
Mise en scène : Françoise Chatôt | Chorégraphie : David Llari | Compagnie Sun of Shade
Scénographie : Claude Lemaire
Lieu : Théâtre Gyptis, Marseille - France
Sources : Les Archives du Spectacles [ 44890 ] - Centre national du Théâtre [ 59487 ]
  • Les Caprices de Marianne 2009
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Crédits photos © F. Mouren-Provensal et Agnès Mellon  
Crédits video © Lezard Bleu Production
« Au cours d’une journée entière, du petit matin à la nuit, l’action se situe entre deux lieux identifiés : chez Cœlio et chez Claudio, ce sont des lieux clos, des espaces privés. Mais c’est l’espace public qui est le lieu principal, c’est la rue, la place, le coin, l’élément essentiel à la mise en mouvement de l’acteur car c’est là que l’action prend sens et que se mesure le temps.

Cet espace public offre la pluralité des fonctions : le théâtre intérieur pour l’un, le lieu de l’intime, de l’attente, de la présence et de l’absence. Pour l’autre celui du mouvement, du parcours, de la rencontre opportune.

Mais c’est aussi le lieu du langage du corps, car s’y donne une fête dont les participants se jouent, dans un désordre joyeux, de l’espace en l’inventant ; mettant en adéquation le mouvement et la mobilité, révélant les lieux de transition entre le dedans et le dehors, entre le privé et le public.

Le choix des murs, qui ne sont qu’eux-mêmes sans portes ni fenêtres, n’appartient pas à une architecture figurative, mais offre comme un jeu de construction différentes figures architecturales, aux volumes remodelés par l’ombre et la lumière devant un ciel qui par ses changements de tonalité ouvre à l’imaginaire et propose l’architecture comme paysage. C’est en faisant le choix dramaturgique de rendre compte de cet espace intermédiaire, cet « entre lieux » où se joue le théâtre, que s’est imposée la cinétique de l’espace scénographique en imaginant une scénographie amovible, construite et déconstruite par les acteurs qui donnent ainsi à voir l’espace du jeu s’inventer dans l’action. »

Claude Lemaire, septembre 2008.